Renforcement de l’Enseignement Technique en Côte d’Ivoire en 2025

Découvrez comment la Côte d'Ivoire renforce l'enseignement technique en 2025 grâce à de nouveaux lycées professionnels, des programmes modernisés et des collaborations industrielles.  

Cet article explore les principales initiatives prévues pour l'enseignement technique, la formation professionnelle et l'apprentissage en Côte d'Ivoire en 2025, telles qu'annoncées par le ministre N'Guessan Koffi. Il met en avant la mise en service de sept nouveaux lycées professionnels, l'amélioration des infrastructures et les partenariats internationaux visant à renforcer le développement des compétences. L'objectif du gouvernement est de doubler le nombre d'élèves inscrits dans l'enseignement technique et la formation professionnelle, afin de garantir des diplômés prêts pour le marché du travail. L'article aborde également les défis, notamment le manque d'infrastructures modernes, la faible collaboration avec les entreprises et l'obsolescence des programmes de formation, tout en proposant des stratégies pour y remédier. Il place enfin ces efforts dans le contexte plus large de l'Afrique, en insistant sur la nécessité d'un développement durable des compétences professionnelles.  

Problèmes abordés dans l’article :

  1. Manque d’infrastructures modernes pour la formation professionnelle  
  2. Faible taux d’inscription dans l’enseignement technique  
  3. Insuffisance des collaborations avec l’industrie  
  4. Programmes de formation obsolètes  
  5. Difficulté d’accès aux établissements en zone rurale  
  6. Pénurie de formateurs qualifiés  
  7. Financement insuffisant des programmes de formation professionnelle  
  8. Besoin de renforcer les partenariats académiques internationaux  
  9. Décalage entre la formation et les besoins du marché du travail  
  10. Reconnaissance limitée des apprentissages traditionnels  

L’avenir de l’enseignement technique en Côte d’Ivoire

L’enseignement technique et la formation professionnelle jouent un rôle essentiel dans la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Avec une vision axée sur l'amélioration de l’employabilité et la réduction du déficit de compétences, le ministre N'Guessan Koffi a annoncé un ambitieux programme pour 2025. Celui-ci comprend la construction de nouveaux lycées professionnels, la modernisation des programmes de formation et le renforcement des partenariats avec les entreprises afin d’aligner l’éducation sur les besoins du marché du travail.  

Expansion des infrastructures de l’enseignement technique

L’un des défis majeurs en Côte d’Ivoire est le manque d’établissements modernes de formation professionnelle. La décision du gouvernement de mettre en service sept nouveaux lycées professionnels à Ebimpé, Yamoussoukro, Diabo, Dabakala, Kong, Korhogo et Gbéléban constitue une avancée significative. Ces établissements accueilleront 5 600 élèves et offriront des places en internat pour 3 225 d’entre eux, facilitant ainsi l’accès à l’éducation pour les jeunes vivant en milieu rural.  

Réduire l’écart entre la formation et le marché du travail

Un problème majeur dans l’enseignement technique est le manque de connexion entre les centres de formation et les entreprises. Pour y remédier, le gouvernement prévoit de renforcer les partenariats avec le secteur privé. En 2024, des initiatives comme les stages obligatoires et l’ouverture du Centre de Formation en Réfrigération et Climatisation avec l’entreprise DAIKIN ont contribué à combler cet écart. L’extension de ces collaborations garantira que les diplômés possèdent des compétences directement applicables sur le marché du travail.  

Modernisation des programmes pour répondre aux normes internationales

Des programmes obsolètes ont longtemps freiné l’efficacité de l’enseignement technique. En réponse, la Côte d’Ivoire a adopté l’Approche Par Compétences (APC) afin d’aligner les formations sur les standards internationaux. Cette approche garantit que les étudiants acquièrent des compétences pratiques et adaptées à leur domaine, renforçant ainsi leur compétitivité sur le marché du travail local et international.  

Investir dans la formation des enseignants

Des formateurs compétents sont essentiels pour assurer une formation professionnelle de qualité. En 2024, 784 membres du personnel administratif et pédagogique ont été formés, dont 137 à l’étranger. Pour 2025, le gouvernement ambitionne de renforcer encore davantage la formation des enseignants afin qu’ils puissent transmettre aux élèves les compétences les plus récentes et les meilleures pratiques du secteur.  

Valorisation des apprentissages traditionnels

L’apprentissage traditionnel joue un rôle crucial dans le développement des compétences en Afrique. L’introduction du Certificat de Qualification aux Métiers (CQM) par le décret n° 2024-829 vise à officialiser ce mode de formation, permettant aux artisans et travailleurs qualifiés d’obtenir une reconnaissance officielle. Cette mesure devrait ouvrir de nouvelles opportunités d’emploi à de nombreux travailleurs du secteur informel en leur offrant des certifications reconnues.  

Défis et perspectives

Malgré ces efforts, plusieurs défis subsistent. Le financement des infrastructures reste limité, en particulier en milieu rural. De plus, le maintien des collaborations avec l’industrie nécessite un engagement constant entre le gouvernement, le secteur privé et les institutions internationales. À l’avenir, l’enjeu principal sera de garantir la mise en œuvre effective de ces réformes afin de consolider un système d’enseignement technique performant en Côte d’Ivoire et au-delà.  

L’investissement de la Côte d’Ivoire dans l’enseignement technique et la formation professionnelle constitue une avancée majeure vers la construction d’une main-d’œuvre qualifiée. En développant les infrastructures, en modernisant les programmes et en renforçant les collaborations avec l’industrie, le gouvernement souhaite doter les jeunes des compétences essentielles pour s’adapter aux évolutions du marché du travail. Si ces réformes sont mises en œuvre avec succès, elles pourraient servir de modèle à d’autres nations africaines désireuses de renforcer leur système de formation professionnelle. 

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