Une vague d'enlèvements dans le nord-ouest du Nigeria a atteint des niveaux alarmants, avec plus de 100 personnes enlevées lors des dernières attaques dans l'État de Kaduna. La flambée des enlèvements au Nigeria met une pression immense sur le président Bola Ahmed Tinubu, qui fait face à des critiques croissantes sur sa gestion de la crise. Cette violence incessante a de graves répercussions pour la région, déplaçant des communautés et alimentant une insécurité généralisée.
Les derniers enlèvements à Kaduna
Des gangs criminels, connus sous le nom de bandits, sont responsables d'une série d'enlèvements contre rançon dans l'État de Kaduna. Dimanche, 87 personnes ont été enlevées à la gare de Kajuru, tandis que 16 autres ont été kidnappées à Dogon Noma le jour précédent. Les habitants racontent des expériences terrifiantes d'hommes armés qui ont pris d'assaut leurs maisons et saisi des victimes sous la menace d'une arme. Des responsables locaux et des sources des Nations Unies ont corroboré ces récits bouleversants.
Les enlèvements au Nigeria : une crise croissante
Ces enlèvements s'ajoutent à une tendance inquiétante. La semaine dernière, des hommes armés ont enlevé des dizaines de personnes dans un autre village de Kaduna, et plus tôt ce mois-ci, plus de 250 écoliers ont été enlevés dans l'État. Ces enlèvements de masse mettent en évidence l'insécurité croissante qui sévit au Nigeria. Les bandits opèrent en toute impunité, effectuant des raids, des pillages et des enlèvements dans le nord-ouest et le centre-nord du Nigeria. L'ONU estime que cette violence a entraîné le déplacement d'environ un million de personnes.
Le président Tinubu sous le feu des critiques
Les familles des écoliers de Kuriga ont rencontré le gouverneur de Kaduna, exigeant des actions. Alors que le gouverneur promet des efforts pour libérer les enfants, le président Tinubu fait face à des critiques croissantes sur sa gestion de la crise des enlèvements. Tinubu a juré de ne pas négocier avec les ravisseurs, mais les familles craignent pour leurs proches. Avec près de 5 000 enlèvements enregistrés depuis l'entrée en fonction de Tinubu, de nombreux Nigérians estiment que la réponse du gouvernement a été inadéquate.
L'insécurité au Nigeria : une menace régionale
Les enlèvements au Nigeria trouvent un écho dans toute l'Afrique de l'Ouest, y compris en Côte d'Ivoire, où des menaces similaires existent. Pour faire face à la crise, le Nigeria doit :
- Renforcer les forces de sécurité : Déployer davantage de ressources et améliorer les stratégies de sécurité.
- S'attaquer aux causes profondes : Lutter contre la pauvreté et le manque d'opportunités qui alimentent la criminalité.
- Coopération régionale : Collaborer avec les pays voisins pour lutter contre le banditisme.
