Moscou, Russie – La Russie a agi rapidement pour accuser quatre hommes d'actes de terrorisme après l'attaque dévastatrice contre une salle de concert à Moscou, qui a fait au moins 137 morts. Des vidéos extrêmement violentes publiées par le groupe État islamique (EI) étayent leur revendication de responsabilité dans cette attaque.
Allégations de torture
La comparution des quatre suspects devant le tribunal – Dalerdzhon Mirzoyev, Saidakrami Murodali Rachabalizoda, Shamsidin Fariduni et Muhammadsobir Faizov – a suscité de graves inquiétudes quant à l'usage de la torture lors des interrogatoires. Tous les quatre sont apparus sévèrement battus, l'un d'entre eux ayant été amené au tribunal en fauteuil roulant.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de commenter les allégations de torture. Les suspects, qui seraient des citoyens tadjiks, ont été placés en détention provisoire jusqu'au 22 mai.
L'attaque d'une salle de concert à Moscou exacerbe les tensions internationales
Cette attaque a aggravé les tensions entre la Russie et l'Ukraine. Les autorités russes ont émis des allégations infondées d'implication ukrainienne dans l'attaque, ce qui a suscité des démentis catégoriques de Kyiv, qui a qualifié ces accusations d'"absurdes".
Le président français Macron a rappelé que la France a également été récemment visée par l'EI, soulignant la menace persistante que représente ce groupe.
EI-K : Suspects présumés de l'attaque de la salle de concert à Moscou
Les services de renseignement, y compris ceux des États-Unis, estiment que l'attaque est probablement l'œuvre de la branche Khorasan de l'EI, également connue sous le nom d'EI-K. Ce groupe, principalement actif en Afghanistan et en Asie centrale, est réputé pour sa brutalité et a déjà ciblé la Russie. L'EI-K nourrit une inimitié particulière envers le président Poutine et le critique fréquemment dans ses supports de propagande.
Condamnation mondiale et interrogations pour la Russie
L'attaque de la salle de concert à Moscou a suscité une condamnation généralisée. Les actions de la Russie à la suite de l'attaque soulèvent des questions épineuses, notamment la possibilité d'un rétablissement de la peine de mort, actuellement sous moratoire.
Inquiétudes persistantes
Les analystes de sécurité soulignent que la Russie reste une cible de choix pour l'EI. Le groupe cherche à punir Moscou pour son soutien indéfectible au président syrien Bachar al-Assad et pour son passé d'interventions militaires dans des pays à majorité musulmane, notamment la Tchétchénie et l'Afghanistan. Les équipes de secours continuent de fouiller les décombres de la salle de concert à la recherche de victimes, et la communauté internationale suit de près l'enquête sur cette terrible attaque.