Débat houleux sur l'interdiction de l'excision (MGF)

Les dangers de l'excision suscitent un débat enflammé
Les législateurs gambiens débattent de l'abrogation d'une loi interdisant l'excision. Les activistes alertent sur les risques pour les droits des femmes et la santé des jeunes filles.

Débat houleux sur l'interdiction de l'excision (MGF)

En Gambie, un pays d'Afrique de l'Ouest aux similitudes culturelles avec la Côte d'Ivoire, les législateurs débattent avec ferveur de l'abrogation éventuelle d'une loi interdisant l'excision. Cette décision controversée, qui suscite des protestations et des inquiétudes internationales, met en lumière les dangers persistants de l'excision en Afrique. Les activistes avertissent que l'abrogation de la loi pourrait mettre en danger d'innombrables filles et éroder les droits des femmes dans toute la région.

Qu'est-ce que l'excision ?

L'excision, parfois appelée mutilation génitale féminine (MGF), implique l'ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes. Souvent pratiquée sur de jeunes filles par des praticiens traditionnels ou des professionnels de la santé, cette pratique peut entraîner de graves complications, notamment des hémorragies, des infections, des difficultés à l'accouchement, voire la mort. L'excision n'a aucun avantage pour la santé et est largement reconnue comme une violation des droits humains.

Le débat gambien

La proposition d'abrogation de l'interdiction de l'excision en Gambie, datant de 2015, a déclenché un débat national. Les partisans du projet de loi, souvent des figures religieuses, soutiennent que l'excision est une tradition culturelle et religieuse. Cependant, des militantes comme Jaha Dukureh, fondatrice de Safe Hands for Girls, craignent que cela ne soit le début du démantèlement des protections durement acquises pour les droits des femmes. Dukureh, survivante de l'excision qui a tragiquement perdu sa sœur à cause de cette pratique, souligne : "Il s'agit de contrôler les femmes, pas de religion."

Les dangers de l'excision en Afrique

La pratique de l'excision reste répandue dans certaines régions d'Afrique, y compris dans des pays culturellement liés à la Côte d'Ivoire. Les Nations Unies estiment que des millions de filles et de femmes sont touchées. Les conséquences à long terme de l'excision sont graves, notamment des risques pour la santé physique et des traumatismes psychologiques.

Condamnation internationale

La communauté internationale, y compris les États-Unis et les Nations Unies, a condamné les tentatives d'annulation de l'interdiction de l'excision. Les efforts de sensibilisation et de cessation de cette pratique se poursuivent, avec des survivantes comme Fatou Baldeh au premier plan. Ces femmes courageuses sont des voix cruciales dans la protection des générations futures.

S'opposer à l'excision

Le débat en Gambie rappelle brutalement les dangers auxquels les femmes et les filles sont confrontées en raison de pratiques traditionnelles néfastes. En tant qu'habitants de la Côte d'Ivoire et de toute l'Afrique, il est essentiel de:

  • S'informer : Se renseigner sur les risques et les conséquences de l'excision.
  • Soutenir les survivantes : Écouter les voix de femmes comme Jaha Dukureh et Fatou Baldeh.
  • Remettre en question les normes culturelles : Plaider pour le changement dans votre communauté.
  • Être solidaire des femmes et des filles : Rejoindre la lutte pour l'égalité des sexes et la protection des droits des femmes.
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