Cantine scolaire à Adzopé: le soutien communautaire fait la différence

Les élèves d'Adzopé sont nourris : comment les cantines scolaires se débrouillent
À Adzopé, en Côte d'Ivoire, les dirigeants locaux soutiennent les cantines scolaires et veillent à ce que des centaines d'élèves reçoivent des repas malgré une aide gouvernementale insuffisante.

Cantine scolaire à Adzopé: le soutien communautaire fait la différence

ADZOPÉ, Côte d'Ivoire – Imaginez-vous élève à Abou Sékakoi, un village près d'Adzopé. La cantine scolaire est une bouée de sauvetage, fournissant des repas aux 231 enfants tout au long de l'année scolaire de 120 jours. Ce n'est pas seulement grâce à la contribution de l'État pour 26 jours ; c'est un effort collectif, mené par des personnalités comme Abel Botchi Assi, député d'Adzopé, et l'Union des Femmes d'Abou Sékakoi (UFAB).
Une équipe de la Coordination Générale du Programme Social du Gouvernement (Psgouv) et de la Direction des Cantines Scolaires (DCS) l'a constaté de visu lors de leur visite le 9 avril. Ils ont également noté les succès de la cantine du groupe scolaire Andé 1 et 2, où des élèves reçoivent des repas indispensables.

Les cantines scolaires d'Adzopé: défis et solutions

Drissa Koné, coordinateur régional des cantines scolaires à la DRENA, donne un aperçu sérieux de la situation. Sur 360 écoles primaires publiques de la région de la Mé, seulement 196 ont des cantines - ce qui fait 26 900 enfants ayant accès à des repas subventionnés. Malheureusement, sur les 24 groupes agricoles censés soutenir les cantines de la région, seuls trois sont toujours opérationnels.
C'est là que les leaders locaux interviennent. Le député Botchi Assi déclare : "Même avant mon élection, j'étais engagé pour l'éducation. Maintenant en tant que député, je soutiens les cantines scolaires pour renforcer le travail du gouvernement. Il ne s'agit pas seulement de nourrir, mais aussi d'encourager la scolarisation."  Voir des enfants comme Rebecca Kambou, une jeune fille qui s'épanouit grâce à la cantine, prouve la valeur du programme.

UFAB : Les femmes nourrissent les élèves dans les cantines scolaires

Les femmes de l'UFAB sont une autre force vitale. Depuis 2020, elles fournissent de la nourriture à la cantine d'Abou Sékakoi. "L'année dernière, nous avons donné plus d'une tonne de riz, d'huile, de pâtes et de légumes", explique Antoinette Yapi Séka, présidente de l'UFAB. Le gouvernement les a même récompensées avec un tricycle pour aider à transporter leurs marchandises !

La parole aux élèves : pourquoi les cantines scolaires sont importantes

Brou Atta Yao Mordochée est tout sourire : "Avant la cantine, je devais marcher pour rentrer chez moi à midi. Je suis maintenant premier de ma classe !" Ces cantines ne sont pas qu'une question de nourriture, elles changent des vies. Et ça paie – EPP Abou Sékakoi a vu un taux de réussite de 99 % pour l'entrée au collège !

Les cantines d'Andé : un travail en cours

Bien que la cantine de l'EPP Andé 1 et 2 fonctionne, elle n'offre que 36 jours de repas. Faustin Djè Bi Younin, le directeur de l'école, se souvient de temps meilleurs où une coopérative locale de femmes offrait un soutien plus important. Leurs difficultés soulignent le besoin d'un investissement communautaire continu dans les cantines scolaires.

Appel à l'action

"C'est le problème de tous, pas seulement du gouvernement ", insiste le député Botchi Assi, en appelant les Ivoiriens de la diaspora et les leaders locaux à s'impliquer. Le succès des cantines scolaires d'Adzopé montre ce qui est possible. Imaginez si cet esprit se répandait dans toute la région et dans toute la Côte d'Ivoire ? Tout commence par le simple fait de nourrir nos enfants.

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